Le Conseil citoyen de Sainte-Livrade-sur-Lot organise dimanche 6 avril la première Fête de la voie verte, pour célébrer et se retrouver autour de cette belle voie verte qui relie Sainte-Livrade à Villeneuve et Le Temple-sur-Lot. Retrouvez-nous de 10 h à 16 h pour un stand d'apprentissage de la mécanique, et pour découvrir l'asso. Le programme :
Dimanche 6 avril, le Conseil citoyen de Sainte-Livrade-sur-Lot souhaite apporter un coup de projecteur sur la voie verte livradaise, à travers une fête autour du bien vivre à Sainte-Livrade-sur-Lot, portant le message de l’importance de prendre soin de soi et de la nature. Cette fête, biennommée Fête de la voie verte, a lieu de 10 h à 17 h, avec de nombreuses animations et festivités :
Petite restauration sur place.
Nous serons présents toute la journée avec notre antenne VéLot, près de la gare de Sainte-Livrade-sur-Lot, afin de présenter l'association, le Baromètre vélo, et proposer un contrôle technique des bicyclettes, et apprentissage de la mécanique. À 15 h, nous proposerons un cours collectif sur le contrôle et l'entretien de son vélo, indispensable avant de partir en voyage sur la véloroute de la vallée du Lot !
La voie verte livradaise a été réalisée sur l'emprise de l'ancienne voie ferrée de Penne d'Agenais à Tonneins, via Villeneuve-sur-Lot, Sainte-Livrade-sur-Lot, Le Temple et Clairac. Cette voie ferrée, créée dans le cadre du plan Freycinet et réalisée en deux temps, a ouvert entre Villeneuve et Tonneins le 1er juillet 1894, et fermé au trafic voyageurs le 6 mars 1939. Comme des dizaines de milliers de kilomètres de lignes ferroviaires, cette ligne avait pour but de desservir toutes les sous-préfectures de France à travers un réseau dense et maillé (le Lot-et-Garonne a compté une dizaine de lignes de chemin de fer!) et a subi les affres du plan de coordination rail – route (lire également cet ouvrage), visant à supprimer la concurrence entre autocars et trains, en rationalisant le réseau ferré et transférant aux compagnies d'autocar les lignes facilement transférables sur route, en compensation de l'interdiction pour elles de proposer des trajets sur des itinéraires parallèles aux voies ferrées.
Le trafic de fret disparaît assez vite après Sainte-Livrade, et la ligne est officiellement déclassée le 9 mai 1960, et ses emprises sacrifiées sur l'autel du remembrement agricole. Le tronçon de Villeneuve-sur-Lot à Sainte-Livrade-sur-Lot, encore utilisé pour le transport agricole jusque dans les années 80, est déclassé le 20 septembre 1995 pour permettre la construction de la rocade de Sainte-Livrade.
Le déclassement plus tard du tronçon de Villeneuve à Sainte-Livrade a permis sa préservation dans le domaine public, et c'est ainsi que la voie verte de Villeneuve à Sainte-Livrade a ouvert par étapes dans les années 2010 ; la dernière ouverture (entre Bias et la rocade) datant de 2019. Plus à l'ouest, les récentes créations vers Castelmoron-sur-Lot, Le Temple-sur-Lot et Granges permettent désormais de parcourir à vélo un tracé de plus de 20 km, entre Villeneuve-sur-Lot et Granges-sur-Lot !
Cette voie verte s'inscrit dans le cadre de la véloroute de la vallée du Lot, reliant Aiguillon aux sources du Lot en Lozère. La véloroute de la vallée du Lot est une véloroute nationale, c'est-à-dire un itinéraire cyclable longue distance continue, numérotée V86 et allant d'Aiguillon jusqu'en Lozère et longeant le Lot sur près de 430 km. Cet itinéraire a été imaginé en 2001 grâce au travail de l'Association Française des Véloroutes et Voies Vertes, et est à l'origine de nombreux aménagements cyclables que nous connaissons en Villeneuvois. Le département de Lot-et-Garonne a ainsi depuis deux décennies une politique volontariste de développement des véloroutes et voies vertes, et le réseau cyclable départemental s'est ainsi développé afin, notamment, de sécuriser cet itinéraire cyclotouristique majeur, qui a par exemple accueilli près de 10 000 personnes durant l'été 2021 ! (données du compteur vélo situé à Bias) Ces voies vertes sont désormais un magnifique terrain de promenades bucoliques, prisées par touristes et habitants, mais elles représentent également un grand enjeu de mobilité du quotidien, permettant de relier les principales villes et villages de l'Agglomération.